Photos and text by Laure Raffy
Translation by Anna Gargarian
Original text in French language below English text.
A four day trip for the HAYP Pop Up team to the Georgian capital, Tbilisi. Objective: to feel the city’s pulse and feed our plans to establish a permanent gallery space in Yerevan in the upcoming months. An opportunity to meet key players and to weave the initial threads of partnership with a neighboring country, as we begin to envision future collaborations.
Ambling through a city full of stories, historic buildings, and wonders to discover veiled behind urban facades, we take in (on the fly) inspiration, ideas, and lots of images.
A meeting with Tamara Janashia leads us to many others: gallerists, printers, artists.
The Nectar Gallery, perched on a small hill, reveals the colossal work of Elene Chantladze that combines writing, drawing, collage, and painting on stone; a lifetime’s work that offers a narrative about intimate space and important moments.
Time to catch our breath and grab a coffee on the terrace of Stamba Hotel, former printing house renovated into hotel complex. An industrial space that highlights the gears and mechanisms of the machines it once housed. It is here that we meet Irina Popiashvili before she invites us to a private space where she collects the works of several artists; a creative incubator where she nurtures artists with a graceful rigor. She brings us to the department of Visual Art, Architecture and Design at the Free University of Tbilisi, where Irina is the Dean. A precious moment that invites us into discover creative studios, filled with ideas and treasures in the making. The chance to meet students, inspired and inspiring, impressive in their tenacity and strength, confronting materials as massive and rigid as wood and steel .. We (re)encounter some of them on Saturday night in an apartment atop the city’s outskirts; an intimate space that is home to an exhibition curated by the students themselves.
On this short trip we have the privilege of meeting artist Tamuna Chabashvili, who mainly uses textile as “final object” in an engaging work that brings together tedious research, investigation, and careful collecting of stories. Along the way, we discover the underground Patara art gallery, which urges us to explore the border between private and public space, and the importance of introducing art within the lived urban environment. A visit to the Window Project gallery reveals bold scenographic display, an intervention by a contemporary artist/designer that took inspiration from the exhibition’s focus: the art works of the late Vakhtang Kokiashvi.
Planning to develop a future print department, HAYP can’t miss out on a visit to Cezanne printing house, highly recommended for the quality of its catalogs and artist books. An encounter that revealed (or confirmed) the vast range of possibilities for book formats, textures, and binding methods … revealing, yet again, that the book serves as both archive and extension of an art work, an artifact in its own right.
Four days of meetings, a perpetual dialogue between the historic and contemporary, industrial and artisanal, massive and undeniably refined. Sprinkled with impressions, scribbled papers, porcelains, and found objects along the unbeaten path.
And so, more to come….
original text:
Déplacement de l’équipe de HAYP Pop Up dans la capitale Georgienne, Tbilisi. Ce, afin d’en prendre le poul et alimenter encore le projet de galerie physique et permanente qui prendra place à Yerevan, dans les prochains mois. L’occasion de rencontrer des acteurs, tisser une première toile de partenaires dans un pays voisin et imaginer de possibles collaborations.
Un détour dans une ville emplie d’histoire(s), d’édifices historiques, de merveilles à découvrir au verso des façades. Un moment permettant d’attraper en vol, inspirations, idées, et beaucoup d’images.
Une rencontre avec Tamara Janashia nous mène vers bien d’autres : galeristes, imprimeurs, artistes. La Galerie Nectar perchée sur une petite colline dévoile le travail colossal d’ Elene Chantladze, mêlant écriture, dessins, collages, peintures sur roches. Oeuvre d’une vie proposant une lecture de l’espace intime et de certains faits marquants. Le temps de reprendre son souffle et commander un café sur la terrasse du Stamba Hotel, ancienne imprimerie réhabilitée en complexe hôtelier. Un espace industriel où sont aujourd’hui sublimés, les rouages et mécaniques des anciennes machines.
C’est ici que l’on rencontre Irina Popiashvili avant qu’elle nous conduise dans un espace où elle conserve plusieurs travaux d’artistes. Une pépinière de créateurs qu’elle soutient avec force et velour. Cette visite nous mène à l’école d’Arts visuels et d’architecture dont Irina est la doyenne. Moment précieux nous permettant de découvrir quelques ateliers emplis d’idées et de trésors en devenir. L’occasion de rencontrer des étudiants, inspirés et inspirants, impressionnants par leur tenacité et leur force, faisant face, à des matériaux aussi massifs et rigides que le bois et l’acier.. On en (re)découvre certains d’entre-eux, le samedi soir, dans cet appartement, planté sur les hauteur de la ville. Espace intimiste, abritant une exposition commissariée par les étudiants eux même.
S’offre durant ces quelques jours, le privilège de rencontrer l’artiste Tamuna Chabashvili, qui utilise principalement le textile comme « objet final » d’un travail engagé, fastidieux de recherches, d’enquêtes, de collecte d’histoires. Sur notre passage, on découvre l’espace galerie souterrain Patara qui nous interroge encore sur la lisière entre espace privé et public et l’intérêt d’introduire l’art où les individus circulent. Nous visitions la galerie Window Project mêlant des choix scénographiques audacieux et l’intervention d’artistes/designers sur les œuvres d’un créateur initial, aujourd’hui disparu, Vakhtang Kokiashvi.
Dans son souhait de développer un volet « publication », HAYP se doit un passage à l’imprimerie Cezanne, recommandée pour la qualité d’impression de catalogues et livres d’artistes. Un moment révélant (ou confirmant) le large panel de possibilités en termes de format, texture, mode de reliure… Une visite révélant de nouveau que si le livre peut accompagner l’oeuvre, il peut aussi se penser comme « objet d’art », à part entière.
4 jours et un mélange de rencontres, un perpétuel dialogue entre historique et contemporain, industriel et artisanal, massif et indéniablement fin. Parsemés de notes, de papiers griffonnés, de porcelaines, d’objet chinés au fil des marches.
A suivre, donc.